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Quelques questions - sélection Silence on court !

dimanche 15 mai 2011, par Abla Kandalaft

Lel Chamel (Vers le Nord) de Youssef Chebbi
Sur une plage perdue au milieu de nulle part, Mehdi et Nito deux passeurs de clandestings, d’apprêtent à conclure un deal avec une Mafia albanaise. Du trafic d’humain. La situation dégénère lorsque Medhi découvre que son petit frère, Mouja est candidat au voyage.

Q Peux – tu nous parler un peu du sujet et de la genèse du film ?

YC En France, le sujet est original, mais c’est quelque chose qui arrive très fréquemment en Tunisie. Des membres de l’équipe, les techniciens avaient des expériences similaires à partager et ceci nous a permis de rester au plus proche de la réalité.
L’écriture s’est faite rapidement. Je me posais la question de ce qui se passerait si un passeur se trouve directement impliqué.

Q Parle nous de ton parcours.

YC Je viens à l’origine de Tunisie. Après le bac et une licence à Paris je suis actuellement en master pro écriture de scénario.

Q Le film a-t-il tourné ?

YC On a eu une première projection à Tunis, puis Carthage, Clermont, au Maroc et il continue à tourner.

Le Rejet de Antoine Lareyre
Dans une salle de bain, une jeune femme malade est prise de vomissements ...

Q D’où t’est venue l’idée ?

AL C’est difficile à dire. Le film a été tourné en un jour, sans scénario. Je n’ai aucune idée d’où m’est venue l’idée.

Q Il y a pourtant un travail de montage impressionnant…

AL Ce sont des effets normaux. La veille du tournage j’ai récupéré des boîtes de médicaments et la croix. On a tourné dans l’ordre chronologique donc le montage était évident. On était dans ma chambre d’étudiant à St Denis. Je filmais depuis ma douche et la station de montage était juste à côté donc tout s’est fait rapidement. On a utilisé de l’eau pour le crachat, du jaune d’œuf pour la bile, ainsi que du café et du concentré de tomate et des morceaux de poulet auxquels l’actrice refusait de toucher au début.

Q Peux –tu expliquer le choix de la musique (gaie) et du crucifix ?

La musique est là pour dédramatiser, cela amène un second degré. Sinon on est dans la critique facile de la religion, ce que je voulais éviter. J’aimais bien cet air de trompette qui se balade comme une mouche dans l’estomac jusqu’à ce qu’elle crache le crucifix. J’ai choisi un crucifix car il s’agit tout simplement du symbole numéro1 de la religion. C’est purement symbolique.

Miscellanées de Anne Lise King
Le soir tome sur les montagnes du Queyras. Un être étrange apparaît dans la forêt et plante une graine qui fait naître un arbre au feuillage magique.

Q Combien de temps a pris le tournage ?

ALK Trois semaines, ce qui n’est pas si long que ça pour une animation. Le défi a été de faire ça à l’extérieur, il fallait faire attention à la pluie et tout faire dans la foulée. Puis il a fallu une semaine pour les effets spéciaux.

Q Quelle est l’origine du projet ?

ALK Le film a été réalisé dans le cadre du labo du festival Grandeur Nature qui organise des projections en plein air et propose des résidences d’artistes. Je m’intéressais aussi au Land Art. L’image figée est plus courante dans ce mouvement, je voulais du coup réaliser une trace un peu plus vivante.

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