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Les critiques d’Alexandra Casanova
Friday 12 November 2021, by
Alexandra nous rejoint sur le versant FR de la plate-forme. Voici un article d’intro, avec à la clé 2 films tirés au hasard parmis ceux qui l’ont marquée ces dernières années.
Lorsque, pré-adolescente, j’ai commencé à demander plus de liberté à ma mère, celle-ci m’a autorisée à sortir sans être accompagnée dans la ville pour aller à un seul endroit : le petit cinéma familial du centre-ville. Je m’y suis donc rendue tous les weekends avec ma meilleure amie, et c’est là que ma passion pour le 7ème art a commencé, entre blockbusters Marvel et films indépendants. Après le bac, je me suis dirigée vers une licence de Cinéma et de Gestion, et me suis naturellement retrouvée en master de Production et d’éditorialisation. Mon rendez-vous hebdomadaire au cinéma du coin est resté dans mon agenda, et j’aime exprimer mes impressions sur le visionnage de la semaine.
The Florida Project
Ah, les vacances, enfin. Enfin, l’occasion de passer une après-midi entière à enchaîner les films au cinéma sans culpabiliser... Sauf si on a des partiels en janvier, bien sur. Oups... A la sortie de mon deuxième film de la journée, l’affiche très colorée de The Florida Project a attiré mon oeil. Et c’était parti.
Mes pauvres yeux après avoir enchaîné 3 films sur grand écran.
Ce film, c’est une immersion totale dans la vie de Moonee, 6 ans, qui vit avec sa mère Hailey dans un motel mal famé. Même si sa mère est très présente dans ce film, de même que le personnage de Willem Dafoe, Moonee est la véritable héroïne, et tout est placé de son point de vue. La réalisation, excellente, appuie ce fait. La caméra est très souvent à la hauteur des enfants, elle ne les regarde pas de haut, conformément à l’intention du réalisateur qui en parle dans plusieurs interviews. La caméra suit Moonee et ses amis dans leurs aventures quotidiennes. Le réalisateur, Sean Baker, soigne particulièrement la photographie de son film ; le film est aussi coloré que son affiche.
Le casting aide également beaucoup à l’immersion tant il est bon. En même temps, il y a Willem Dafoe... Son personnage est très réussi et touchant, tant il essaye d’aider les autres tout en montrant une façade grincheuse.
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Pentagon Papers
Durant les vacances, j’ai eu la chance d’assister à l’avant première de Pentagon Papers, en présence de Meryl Streep, Tom Hanks et Steven Spielberg. Leur faible niveau d’investissement et d’excitation me laissaient prévoir un film très moyen. Mais je m’étais trompée.
Pentagon Papers raconte la publication de dossiers classés Secret Défense, sous l’administration Nixon, à propos de la guerre du Vietnam. Ce film s’inspire donc fortement de la réalité.
Ces papiers laissaient entendre que les USA ont envoyé leurs soldats à la mort tout en sachant pertinemment qu’ils allaient perdre la guerre. Il est donc compréhensible que le gouvernement souhaitait à tout prix éviter que ces informations arrivent aux yeux de la population américaine, orpheline de nombreux maris, frères, enfants partis à la guerre.
Le premier journal à avoir publié ces dossiers était le Times ; mais, étonnement, le film prend le point de vue d’un journal à l’époque d’échelle locale, le Washington Post. A sa tête, l’héroïne du film, jouée par Meryl Streep, une femme qui n’avait jamais travaillé jusqu’à ce que son mari, l’héritier et dirigeant du journal, ne meure. Elle décide alors d’en prendre la direction, ce qui n’est pas du goût de ses collègues, exclusivement masculins. Le film raconte donc avec brio l’affirmation du pouvoir d’une femme contestée au sein de son entreprise. Elle se retrouve face à un choix crucial, publier ou non les dossiers, ce qui pourrait mettre le journal, qui vient d’entrer en bourse, en grave danger.
Le personnage de Meryl Streep, d’abord hésitante et dénuée de confiance en elle, va finir par imposer fermement ses décisions et prendre de gros risques.
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A suivre...