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Cannibal ! The Musical (1996)
dimanche 3 octobre 2010, par
Voilà un programme alléchant : Les créateurs de South Park, une histoire de cannibales, tout ça en chanson…Autant dire que les promesses sont grandes, parce que je ne sais pas pour vous, mais la perspective d’un barbu poussant la chansonnette tout en se grillant un bout de cuisse du voisin me réjouit tout particulièrement !
Et dès l’ouverture, on sent bien qu’on va encore pouvoir savourer l’humour de Parker et Stone…
On nous annonce tout d’abord que le document qui va suivre est un document d’époque miraculeusement retrouvé, retraçant l’histoire du procès de Alfred Packer (Trey Parker), dernier rescapé d’une expédition meurtrière dans les Rocky Mountains en 1874. Packer est accusé d’avoir sauvagement assassiné puis dévoré tous ses camarades d’expédition, mais une journaliste, Polly Pry (Toddy Walters), ne croit pas en la culpabilité du doux et (avouons-le) très simple Alfred… Poussée par la recherche du scoop, Polly va interroger l’accusé pendant une pause durant le procès, et s’en suivent des flash back chantants et désopilants, remontant au tout début de l’expédition.
Si vous vous attendez à un film gore, détrompez vous, les scènes sanglantes tiennent plus du gag que du film d’horreur, et on y retrouve l’humour grinçant d’un épisode de South Park, surtout dans la scène de « massacre » final, avec les running gags et les jets de sang presque fluos pour agrémenter le tout. La comédie musicale n’est pas en reste, loin de là. Tous les aspects des « musicals » classiques sont passés à la moulinette, à peine amplifié pour les plus niais, et on peut ainsi admirer Trey Parker fredonnant des chansonnettes expliquant que les oiseaux chantent, que le soleil brille, que c’est une magnifique journée qui s’annonce, bref tout plein de « oulala-comme-tout-le-monde-il-est-gentil-et-beau-c’est-fou » sur une petite musique country… La fameuse chanson qui équivaut à une déclaration d’amour (oui oui, vous savez tous de laquelle je parle, il y en a une dans chaque comédie musicale) est quand à elle adressée… à un cheval ! Tous les personnages sont des clichés vivants, les gentils étant particulièrement souriants et enclins à l’optimisme et à l’appréciation de la beauté de la vie, et les méchants particulièrement hargneux et sadiques, bêtes et… méchants après tout, c’est leur rôle !
Au final, on ne nous propose pas là un grand film, ni un détournement révolutionnaire, mais on rigole bien, on sent le film fait entre amis et on s’amuse autant qu’ils ont dû s’éclater à le faire, et ça c’est le principal… Conseillé pour toute soirée entre potes, avec du pop corn et une bonne bière !
Dir : Trey Parker, 1996