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Une sélection de films - Clermont Ferrand 2012
mercredi 25 avril 2012, par
Chaque année, l’association "Sauve qui peut le court-métrage" rassemble à Clermont-Ferrand créateurs, journalistes et publics autour d’une immense fête : le plus grand festival de court-métrage d’Europe. Bien que soutenu par de nombreuses structures, dont le réseau France Culture, "Sauve qui peut le court-métrage" doit sans arrêt se battre pour faire valoir la qualité du court, son importance dans le processus créatif et sa distinction des oeuvres longues.
Son combat n’a jamais cessé et doit chaque année se renouveler pour trouver de nouveaux soutiens. Une guerre pour l’innovation et la connaissance qui prend de nombreuses formes, dont ce monument festif et révélateur : le Festival International du Court-Métrage.
J’ai eu la joie d’y assister et c’est un tel plaisir de prendre part à ce rassemblement d’oeuvres innovatrices et surprenantes que j’espère pouvoir en profiter encore plusieurs dizaines d’années. Pour cela, il faut que nous soyons toujours plus nombreux à apprécier le talent et l’originalité... Si vous êtes sensible à ces deux qualités, rejoignez la prochaine grande fête du court-métrage : en février 2013 à Clermont-Ferrand !
En attendant, je souhaite vous entraîner pour une petite plongée dans les salles du festival 2012 à travers une petite sélection, non exhaustive et totalement personnelle. J’espère que vous vous laisserez séduire !
– Mais pour commencer je dois faire le lien avec mes commentaires 2011 en évoquant un film sélectionné en compétition Internationale, le documentaire « Retour à Mandima », un témoignage sincère et convainquant de Robert-Jan Lacombe, dont le premier opus – « Kwa Heri Mandima » – était présenté l’an passé en sélection Internationale.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?m=213&c=3&id_film=200023934&o=88
« Kwa Heri » abordait le manque et l’absence laissés au réalisateur après la séparation de son village natal. Je réclamais justement dans mon post après « Kwa Heri » (Une sélection de films - Clermont Ferrand 2011) de retrouver quelque chose de ce passé, et je ne suis pas déçue : « Retour à » aborde ses retrouvailles avec ce village.
Dans « Retour à Mandima », la caméra du réalisateur est posée comme un prolongement de son œil et nous retrouvons avec lui les amis de son enfance, leurs gestes, leurs expressions, leurs personnalités, ressentant via ce procédé la chaleur et le plaisir de ces retrouvailles. Les conceptions sur l’amitié et le rapport à la Terre et aux hommes « reviennent » comme des racines enfouies. Souvent, le réalisateur revient sur le thème du changement et des transformations de ce groupe d’enfants qui avaient grandi ensemble, lui inclus. Les années ont passé, l’adolescence, les prémices de l’âge adulte, autant de « rites » vécus séparément.
Ces « transformations » ponctuent le récit. Tout du long, le parallélisme avec les transformations douloureuses de la guerre est particulièrement bien montré. Il est complexe et délicat de la part du réalisateur d’avoir su aborder avec une approche aussi sensible ce sujet difficile alors qu’il s’est justement envolé du pays avant les troubles guerriers. Et en même temps il aurait été gênant que ce « retour » et les images intimes des retrouvailles avec ses amis ne soient soutenus par une volonté de dénonciation des « troubles » de guerre. Cette volonté est bien présente et maîtrisée, amenée sans peser, touchant sans jamais étouffer.
Je salue le talent du réalisateur qui a su retrouver ses amis « perdus » avec sa caméra à la main mais en gardant son âme bien présente, ce qui fait toute la qualité du film et permet de toucher au sens propre comme au figuré le fond du sujet. Sa capacité à rester toujours pleinement honnête malgré les critiques qui peuvent lui être adressées fait aussi tout le succès du film. A diffuser largement !
– Pour continuer, j’ai été transportée par"Plume", réalisé par Barry Purves, dont l’image semble au premier abord réduite à des mouvements et des expressions simples.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?m=213&c=3&id_film=200021204&o=88
En fait, si les décors sont très sobres, c’est pour voir comment presque invisibles, ils "impriment" les émotions des personnages, révélant l’importance du contexte sur le vécu. Le film est très fort en expressivité et en même temps traité selon une forme théâtrale brechtienne particulièrement prononcée. La brèche qu’on pourrait craindre avec ce traitement ne s’ouvre jamais et "Plume" reste en suspens au-dessus du gouffre de l’ennui, nous emmenant dans une conte sans mots, comme une rêverie en train de se composer.
L’absence de langage et l’évidence narrative font de "Plume" une oeuvre très accessible mais qui prend le risque d’être cataloguée comme manichéenne par des spectateurs engourdis. Pourtant, "Plume" s’élève sur plusieurs niveaux, nous laissant libres d’interpréter son entêtement et ses butées. A mon sens, le personnage ailé se retrouve empêtré dans une situation qui lui pèse. Malgré sa tenacité, il chute à plusieurs reprises et se trouve "brisé", contraint d’affronter de petits démons qui me font immédiatement penser à ses propres peurs, mais aussi à une rage intérieure qui le dévore... jusqu’à ce qu’il aperçoive l’existence d’autres issues et trouve son chemin "ailleurs". Dévié mais reconstruit, "Plume" peut à nouveau voguer vers ses buts, ses espoirs et ses désirs. En tous cas il m’a semblé qu’il flottait sur un petit nuage... Et moi avec.
– Je tiens ensuite à signaler le fantastique "663114", la dernière réalisation du célèbre Isamu Hirabayashi, un film d’animation que je trouve non seulement juste et beau, mais utile.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?m=213&c=3&id_film=200021837&o=88
Suite aux événements survenus au Japon l’an dernier, "663114" nous offre de partager les perceptions de son réalisateur sur le pays qui est le sien à travers le seul truchement d’une cigale. Dans "663114", le rapport au développement naturel, à la transmission de rites ancestraux et à l’impact de l’Humanité est perceptible dans le parcours de la cigale, que le réalisateur a réussi à nous présenter à la fois linéaire et pourtant très variant.
Les mues successives de la cigale l’amènent vers une nouvelle ère où tout semble différent, comme une cigale à moitié cigale seulement. Une autre moitié se développe en elle. Les siècles de civilisations humaines l’atteignent et peu à peu ses mues portent les miasmes de nos errements. Arrivant à la fin du film, le rapport à la nucléarisation des êtres éveille forcément l’attention après la catastrophe de Fukushima.
"663114" nous replace non seulement devant le cadre des altérations de la vie dans son cycle naturel, mais aussi face aux mutations physiques et psychologiques d’un environnement en perpétuel développement que nous, Humains, atteignons et déformons, comme les mues de la cigale le démontrent.
– Dans un style très différent, j’ai trouvé la composition de "METEOR", réalisé par Christoph Girardet et Matthias Müller, tout à fait remarquable. Le film est constitué par fragments recoupés d’images vieillies, accompagnées d’un discours hyper actuel.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?&m=213&c=3&id_film=200020592&o=88
L’ambiance sombre mais onirique rappelle un souvenir d’enfance persistant, avec sa saveur douce-amère, propre non pas à l’enfance elle-même qui est plutôt impatiente et volubile, mais au goût qui nous reste de cette période après la fin, aux saveurs de mistrals gagnants de Renaud ou de madeleines de Proust selon votre inclination. Basé sur ce ressenti, "Meteor" aborde le rapport de l’enfance à l’éducation et à l’absence parentale, celui de l’homme à la machine et à la productivité, et enfin l’entre-temps de gloire et de succès qui ramène à l’enfance.
La conclusion du film par un premier pas sur Mars bien solitaire peut être assimilé à un aboutissement ou à une fuite, selon la libre interprétation de chacun. Conte de fées perdues au détour des nuits d’enfant, "Meteor" intrigue et serpente. Il nous interroge : que reste-t-il de nos fantasmes d’enfant ? Il nous inquiète en tant qu’adultes généralement construits dans la négation de ces rêves d’enfant, et pourtant sensibles à leur présence mystique, persistante. Comment gérer l’éloignement entre ces deux pôles de notre esprit ? Comment fonctionne la connexion de cette partie du cerveau au quotidien de celui qui les a rêvés ?
– Je veux remercier Claudine Natkin pour la réalisation de son film "Petite Pute". En toute sincérité, je pense avoir attendu ce film pendant trente ans.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?&m=213&c=3&id_film=200021838&o=88
Avec "Petite Pute", j’ai enfin trouvé une oeuvre qui traite de la prostitution des jeunes sans excès, sans vulgarité, sans dramatisation et sans "victimiser" la jeune femme. Une oeuvre à limage de son héroïne, toute de sincérité et de spontanéité, portée avec talent par l’actrice Laurie Lévêque. Cette incroyable qualité de jeu rend le personnage de la farouche Léa hyper attachante. "Copine" qui veut vivre, elle se lance dans la prostitution comme l’enfant dans le labyrinthe. Son parcours n’est pas traité comme une errance, une pulsion destructrice ou un excès nymphomaniaque, et c’est tellement juste ! Sans stigmatiser ni la prostituée, ni le client, ce choix scénaristique très intelligent permet d’aller au-delà des clichés.
"Petite Pute" est ancrée dans trois matériaux incorruptibles : le réel, le vivant et le présent. Et c’est cet "instantané" qui fait la grandeur du film. Du passé de Léa, nous ne saurons finalement pas grand chose. Elle a des amis avec qui faire des fêtes, un petit boulot pas passionnant et vit en colocation avec une amie. Peut-être est-elle étudiante, ou peut-être pas. Les questions de son milieu social et de ses relations parentales ne sont pas abordées non plus, ce qui allège généreusement le film et lui donne toute sa force. Seule reste la réalité : l’évidence de la facilité quotidienne du passage à l’acte. La loi de l’offre et de la demande se présente à nous. L’offre trouve immédiatement client... parce qu’il y a toujours de la demande. Cette sincérité du film nous ramène aux questionnements de société, sans se contraindre aux séquences d’apitoiement.
La complicité de la colocataire de Léa est aussi particulièrement touchante car elle ne voit absolument pas de perversité dans la démarche de Léa, fournit tenues et maquillages puis provoque l’orgueil de Léa de manière à ce qu’elle aille au bout. Léa est donc poussée dans son choix. Le poids de cet encouragement me questionne sur le choix que Léa aurait pris sans influence.
Arrive le moment fatidique et Léa se prête au jeu, à première vue, mais en fait sans s’y intégrer. Elle refuse d’y prendre "part". Absente, bien que consciente de ce qu’elle fait, elle refuse d’endosser le rôle de ce qu’elle voit comme un cliché de sexualité sans intention. Face au client, elle vainct sa gêne et définit les règles. Léa prend le pouvoir. Elle vend son corps mais impose sa personnalité, sa sensualité, et c’est ce qui fait toute sa Beauté malgré l’acte qu’elle entreprend. D’ailleurs quand le client veut s’imposer à elle, elle lui rappelle que c’est elle qui décide, qu’elle est vendeuse mais indomptée.
Par ailleurs, le choix de Léa est très bien annoncé par la déception qu’elle ressent au début du film : Léa est attirée par Greg et il la repousse. Finalement, c’est elle qui le repoussera, le voyant sous son vrai jour. Le comportement gamin de Greg est en décalage avec la personnalité entière de Léa dès le début du film. Son choix de passage à l’acte, partiellement motivé par le refus initial de Greg, l’a faite grandir soudainement. La voilà avec des yeux d’adulte devant ce chiot agité qui se joue du plaisir sans vraiment s’y intéresser. Léa sait où se trouve le plaisir et comment le donner. Mais elle sait à présent qu’elle a besoin d’une motivation pour pouvoir le donner. La joie d’avoir un capital à dépenser peut être une récompense satisfaisante pour motiver son geste. L’amour pourrait en être un autre. Mais ce n’est pas ce que lui propose Greg. Elle ne peut que repousser celui qui est incapable de percevoir son attente à elle et la portée perverse de ses gestes à lui. Pour grandir après ce geste, il ne reste à Léa que l’argent, grand pourvoyeur de "possibles", et témoin palpable du "pouvoir" de Léa. Il est remarquable de la part de la réalisatrice d’avoir mené au bout la réflexion sur le passage à l’acte et la mâturité qui en découle.
– Pour finir, je voudrais citer "Killing the chickens to scare the monkeys", réalisé par Jens Assur. Film très court composé de séquences déstructurées dans la temporalité, "Killing the chickens to scare the monkeys" pose la question de la Justice, de son exercice et de son exécution.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?&m=213&c=3&id_film=200024176&o=88
Le retour sur les étapes de jugement permet de rester objectif quant à leurs déroulements "dans les formes". L’accomplissement des lois et l’implication des appliquants, êtres humains engagés dans l’action gouvernementale, est sans pitié et sans question. L’à-plat subtil de la toute-puissance des pouvoirs gouvernementaux qui élimine ses opposants politiques est particulièrement bien amenée, de manière neutre et détachée, comme la réalité de ces situations, vécues quotidiennement dans les pays concernés. L’indifférence généralisée est un élément sensible du film. La nonchalence des appliquants ouvre une possibilité d’identification à leurs actes et pensées, un point de vue souvent négligé qui nous est ici possible. A mes yeux, "Killing the chickens to scare the monkeys" est en fait un témoignage. Il en a en tous cas la neutralité, la construction sur juxtaposition des faits, le refus d’expliquer les images ou d’ajouter du sens, bref l’impartialité. Pour le reste, c’est au spectateur de juger.
– Je salue aussi au passage les dernières réalisations des très célèbres Joseph Pierce et Nicolas Provost !
Le premier pour "The pub" qui m’a beaucoup plu. La scénarisation que Joseph Pierce a apporté à son style m’a permis de sentir dans "The pub" la volonté de défendre une opinion.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?m=213&c=3&id_film=200025021&o=88
Allant au-delà du simple stationnement, en mettant son art au profit d’une revendication et en construisant son film avec une trame qui reste non linéaire mais qui permet au spectateur de trouver un chemin au milieu de ses univers instables et d’en apprécier le sens.
Le second, Nicolas Provost, pour son travail sur le bonheur, un thème rare et généralement abordé de façon un peu nigaude et qu’il parvient à mettre en images avec autant de qualité que lorsqu’il choisit de porter à l’écran des dimensions plus dramatiques. Le cadre cotonneux n’amène pas du tout d’aspect niais, les échanges mielleux restent discrets, à l’image d’un bonheur authentique et attendrissant, faisant de "Moving stories" un ouvrage d"une très grande subtilité.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?m=213&c=3&id_film=200024648&o=88
Cette intéressante orientation dans la créativité de ces deux artistes m’a intriguée et séduite, car dans les deux cas leurs oeuvres nous retiennent, nous gardent en contact avec les émotions créées par leurs images sans aller vers la sensiblerie "à l’américaine" et finalement nous captivent du début à la fin.
– Pour rester dans les auteurs à succès, "Méditerranées" a été réalisé par l’écrivain et metteur en scène Olivier Py.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?&m=213&c=3&id_film=200022372&o=88
"Méditerranées" surprend, car c’est à la fois une oeuvre complètement intimiste, basée sur un film de famille, et une véritable recherche publique et objective sur la construction de l’Image. La réflexion d’Olivier Py m’a semblé relever des interrogations nouvelles et proposer en réponse différents regards. Il m’a paru comme un scientifique qui élabore des thèses et s’interroge lui-même quant à la place des choses. Avant tout, il nous révèle l’instabilité créatrice, oscillant entre la volonté et le spontané, à travers la question de la maîtrise (ou non) de l’image. Le jeu devant la caméra, la conscience d’être "en représentation", amènent des questionnements quant à la déformation de la caméra sur l’Humain, comme celle de la Scène sur les Artistes. Un questionnement parallèle se développe, étendu à la maîtrise des images officielles, qu’elles soient positionnées en politique, en culture, en publicité, en communication largement diffusée... on atteint par là un nouveau questionnement, sur l’Information et sur l’Emotion...
Du point de vue plus intime, il est intéressant de voir comment l’Humain tient aux légéretés de l’être, qu’on veut donner à voir et à partager, comme une vitrine sociale ; mais comment aussi l’Humain veut effacer les souffrances, par pudeur, par honte de souffrir ou alors par volonté d’effacer l’existence même de LA souffrance.
"Méditerranées" est un film de regards et d’ouvertures, une promenade à faire, ne serait-ce que pour entendre pleinement tous les demi-mots de la morale paternelle : "J’ai toujours été en accord avec mon destin."
– Encore un auteur à succès dont le génie est immédiatement reconnaissable ! C’est Chan-wook Park, réalisateur de "Old Boy", qui a présenté à Clermont "Night fishing", un court-métrage co-réalisé avec son frère Chan-Kyong Park, moins connu mais tout aussi talentueux.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?m=213&c=3&id_film=200020522&o=88
"Night Fishing" est un chef d’oeuvre de tension qui vient se connecter à nos tripes et nous absorber dans son élan. "Night fishing" confirme que lorsque des réalisateurs de longs métrages choisissent de faire un court, ce n’est pas pour un petit exercice de style ou par manque de moyens, mais bien pour une grande fresque !
Dans les cultures asiatiques, où passer du court au long et inversement est une habitude, le choix du court reste tout à fait possible. Il faut évidemment citer les grands magnats de l’animation japonaise, comme Hayao Miyazaki et Isao Takahata des studios Ghibli (qui vont jusqu’à valoriser celui-ci en créant des épiphénomènes d’exclusivité au sein de leur Musée) ou Osamu Tezuka, le créateur d’Astro Boy, qui réalisent chaque année des courts et des longs de grande qualité, sans distinction qualitative.
A contrario, il est regrettable que dans les pays européens, choisir le court soit plus rare et généralement moins valorisant de par des couvertures publicitaires et des allocations de budgets très réduites. Il est parfois révoltant d’entendre les journalistes et les professionnels évoquer un réalisateur "retournant au court-métrage" alors qu’il n’a fait que du long-métrage auparavant. Des films comme "Night fishing" rappellent l’injustice de cette situation, face à la créativité et aux talents que dévoilent chaque année le court-métrage.
– De nombreux autres courts-métrages de qualité ont agréamenté mes séances clermontoises, dont "Portrait from Haiti", témoignage rare qui met l’accent sur le tremblement de terre de l’île, thème un peu négligé par les médias.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?&m=226&c=3&id_film=200022666&o=88
"Portrait from Haiti", réalisé par Giovanni Fantoni Modena dans le style docu-fiction, nous montre avec objectivité et talent à la fois la situation terrible et l’entraide touchante de cette période à partir de l’histoire vraie de Jens Christensen.
– Aussi, "The monster of Nix", oeuvre de Rosto, est un travail de grande qualité, vagabondant autour du thème de l’inspiration.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?&m=213&c=3&id_film=200020390&o=88
Récompensé par le Prix de la Meilleure Musique Originale, ce conte fantasque est ancré dans une composition graphique sublimée. "The monster of Nix" nous raconte comment les "histoires" viennent de ce que nous sommes et de qui nous connaissons, comme une toile inconsciente qui se tisse à partir des résidus de notre imaginaire et dont le tissage continue de manière ininterrompue. Tisseuse toujours à l’oeuvre, à chaque seconde notre imaginaire est disponible et actif. Seul l’exercice de notre volonté pour entendre l’histoire qu’il tisse peut laisser cette histoire nous porter vers nous-mêmes.
– J’ai aussi été touchée par "How to raise the moon", une oeuvre d’Anja Struck très poétique à l’esthétique dérangeante, dans laquelle le duel de marionnettes qui s’affrontent pour diriger le destin de la jeune fille endormie éveille notre attention sur le sommeil de celle-ci... et nous questionne sur l’avenir qui l’attend... et l’issue à lui souhaiter.
– "The centrifuge brain project", de Till Nowak, est un court-métrage très drôle qui tourne en dérision le discours de façade des Etats et des Institutions Officielles par rapport aux dangers des créations modernes.
http://www.clermont-filmfest.com/index.php?&m=213&c=3&id_film=200025058&o=88
"The centrifuge brain project" porte sur la motivation d’un scientifique qui invente des grands huit de plus en plus excessifs et soutient que ces attractions permettent de résoudre les problèmes des Hommes par le divertissement. Les excès de ses créations pour parcs de loisirs rappellent aussi les excès des jeux télévisés. En même temps, ces attractions sont très séduisantes, et de fait, attractives...
Angèle Chiodo, réalisatrice
– J’ai encore apprécié "La sole, entre l’eau et le sable", réalisé par Angèle Chiodo (voir photo), "Attach boat to motor", réalisé par Nathan Lewis, et de trop nombreux autres films méritants ! J’ai réllement été subjuguée par toutes ces réalisations remarquables... un triomphe de talents pour une grande année de court-métrage ! Et une somptueuse sélection du Festival de Clermont et de l’association Sauve qui peut !
Le palmarès est diffusé ici : http://www.clermont-filmfest.com/index.php?m=157
Messages
1. Une sélection de films - Clermont Ferrand 2012,
2 mai 2012, 07:15, par Carl - Amiens
2. Une sélection de films - Clermont Ferrand 2012,
2 mai 2012, 07:19, par 7 monkeys
3. Une sélection de films - Clermont Ferrand 2012,
2 mai 2012, 09:25, par Clotilde
Merci de vos commentaires !
Carl, pour diffuser "Petite Pute", vous pouvez contacter Sesame Films au 01 43 45 15 25 (contact@sesamefilms.fr) ou Same Player Productions au 01 46 10 09 09 ( contact@sameplayer-productions.com). Je pense qu’ils pourront vous renseigner.