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Kaboom
jeudi 7 octobre 2010, par
Réalisé par Gregg Araki, avec Thomas Dekker, Juno Temple, Haley Bennett, etc.
Kaboom. C’est autant le titre du film que l’effet qu’il fait. Kaboom ! Explosif, délirant, impertinent et tellement drôle que ça vous explose à la tête sans crier gare.
Gregg Araki a pour principe de ne jamais se laisser enfermer dans un genre, une case, et pour cela reste en constante recherche de nouveauté dans ses films. Ce dernier en est un succès flagrant, tellement le film semble mélanger les genres, avoir toutes les références pour finalement s’avérer purement unique… Le scénario nous semble au premier abord familier, on a l’impression que l’on sait à quoi s’attendre et on s’apprête à assister à une comédie de campus juste plus sexy et insolente que les autres, mais on est rapidement démentis tellement les surprises arrivent les unes après les autres ! Le film est tantôt un polar, un film d’action, un film de science fiction et une comédie romantique, sans jamais tomber dans la parodie ni la farce, tout est sérieusement drôle ou drôlement sérieux, au choix… Tout ça en couleurs vives à la limite du psychédélique !
Impossible de vous donner un résumé sans vous dévoiler une partie de l’intrigue, mais en gros, Smith est un tout jeune étudiant qui évolue sur son campus entouré de son sublime colocataire, sa meilleure amie lesbienne sarcastique, sa nouvelle amie London et divers personnages rencontrés au long du film, tous bien définis et souvent totalement fous. Quelques semaines avant son 19e anniversaire, il commence à faire un rêve très étrange et récurrent…
Le casting est aussi l’un des grands succès de ce film. Très soigné, chaque acteur a créé un personnage simplement inimitable, et on en ressort avec l’impression que l’on n’aurait pas vu le même film si seulement l’un d’eux avait été remplacé. Grâce à leur habileté à camper ces personnages jeunes, marginaux et délurés, la magie prend et toute l’ironie que met le réalisateur sur lui-même, sur la société qui l’entoure, sur les comédie américaines et le cinéma en général n’est ni trop appuyée, ni juste effleurée, elle prend sa simple et logique importance dans ce film qui parle de tant de choses, fond et forme confondus.
Finalement, 1h30 de delirium sans concession ni agression, des images pop et colorées, qui nous impriment la rétine durablement pour notre plus grand plaisir.
Dir : Gregg Araki, 2010