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Court de la semaine - SPECIAL GREENHORN : Sandyman - Ed Chappell

samedi 15 novembre 2014, par Lucile Bourliaud

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Avec ses tatouages et son bandana, Geoff ’The Sandyman’ a une dégaine de héros des années 80.
Avant même que la caméra ne se pose sur lui, c’est un véritable personnage, bien connu des habitants de sa ville de bord de mer. Chaque jour, il passe des heures entières à dessiner sur la plage des motifs qui vont être balayés le soir même par la marée montante. Ode à la beauté du dérisoire, ce court documentaire est à l’image de son protagoniste, humble et inspiré. Ed Chappell s’attache aux gestes précis, capte la concentration, surprend les moments de répit. Baigné d’une lumière très californienne (et, il faut le dire, très à la mode), son film a pourtant été tourné dans le sud de l’Angleterre. Le réalisateur refuse le commentaire ou l’explication, et préfère laisser parler la musique, aérienne, onirique. Une émotion ténue et insaisissable se dégage de ces cinq minutes en suspens, rencontre entre un art des plus éphémères et un autre, le cinéma, qui tente de retenir le temps.

Sandyman from Ed Chappell on Vimeo.

Le film fait partie de la sélection officielle du Greenhorn Short Film Festival, événement qui en est à sa quatrième édition, et qui affirme une conception audacieuse et joyeuse du format court. Marchant fièrement en dehors des clous, il privilégie les très courts métrages et n’hésite pas à lorgner du côté du clip ou de l’expérimental.
Le festival met notamment à l’honneur cette année l’animation, à travers son halluciné Animation Freakatorium (où l’on retrouvera l’insomniaque On loop, de Christine Hooper, et le psychédélique The Elephant’s garden, dont il était question ici.)

English

“Sandyman” Geoff is a well known amongst the locals. Every day, he spends hours drawing patterns in the sand only for the high tide to wash them away in the evening.

Like its protagonist, this short doc is humble and inspiring. Ed Chappell celebrates Geoff’s short-lived work, capturing his concentration, his precise gestures and the moments of reflection. Chappell’s lighting makes it look as if the Sandyman is carrying out his laborious endeavours under the Californian sun but the film is in fact shot in Southern England. There is no commentary or voice over, Chappell has left the slightly eerie, atmospheric soundtrack do the talking. The result is a moving celebration of one of the most ephemeral forms of art by one of the most lasting-cinema, which preserves Geoff’s designs for all to see.

The film is part of the 4th edition Greenhorn Short Film Festival official selection. The fest stands out by its emphasis on very short films and its inclusion of more experimental work and music videos. This year, animation was at the heart of the festival, with screenings of Christine Hooper’s On Loop and The Elephant’s Garden, which you can see here.

programme complet : http://www.greenhornfestival.com/programme-2014/film-programme/

Portfolio

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